Intervention du pape François après la messe du 2 février 2021
(Ce qui est dit à des religieux et religieuses peut facilement être adaptable à une vie de paroisse)
Cette jeune religieuse qui venait d’entrer au noviciat était heureuse… Elle a rencontré une religieuse âgée, bonne et sainte… «Comment vas-tu?» — «Mère, c’est le paradis!», dit la jeune fille. «Attends un peu! Il y a le purgatoire». La vie consacrée, la vie en communauté: il y a un purgatoire, mais il faut de la patience pour le supporter.
Je voudrais indiquer deux choses qui pourront aider: s’il vous plaît, fuir les commérages. Ce qui tue la vie de communauté, ce sont les commérages. Ne dites pas du mal des autres. «Ce n’est pas facile, Père, car parfois, cela vient du cœur!». Oui, cela vient de ton cœur: cela te vient de l’envie, cela vient de nombreux péchés capitaux que nous avons à l’intérieur. Fuir. «Mais, dites-moi, -Père, n’y aurait-il pas un remède..?». Oui, il existe un remède, qui ressemble beaucoup à un «remède de grand-mère»: mords-toi la langue. Avant de dire du mal des autres, mords-toi la langue, ainsi ta langue gonflera et remplira ta bouche et tu ne pourras pas dire du mal. S’il vous plaît, fuir les commérages qui détruisent la communauté!
Et puis, l’autre chose que je vous recommande dans la vie de communauté: il y a beaucoup de choses qui ne vont pas bien, toujours. Du supérieur, de la supérieure, du conseiller, de la conseillère, de cet autre… Il y a toujours des choses qui ne nous plaisent pas, non? Ne perdez pas votre sens de l’humour, s’il vous plaît: cela nous aide tellement. C’est l’anti-commérage: savoir rire de soi-même, des situations, et aussi des autres — de bon cœur — mais ne pas perdre le sens de l’humour. Et fuir les commérages. Ce que je vous recommande, ce n’est pas un conseil, disons, trop clérical, mais il est humain: il est humain pour persévérer dans la patience. Ne dire jamais du mal des autres: mords-toi la langue. Et puis, ne pas perdre le sens de l’humour: cela nous aidera beaucoup.