… / …
qui avaient amené à la séparation de l’Église et de l’État-, il y a donc une réconciliation entre le religieux et le laïc.
Aujourd’hui, comment la figure de Jeanne parvient-elle encore à réunir autorités politiques et religieuses ? Comment se manifeste cette unité ?
Jeanne d’Arc a été un symbole de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle a été maintes fois invoquée par le général de Gaulle qui en avait faite une de ses héroïnes.
L’usage a tellement pris que des personnalités politiques de premier plan, même des présidents, viennent participer à ces fêtes johanniques, depuis les années 1950.
Le rapprochement amorcé entre le Saint-Siège et la France pendant la Grande Guerre est parachevé avec le rétablissement des relations diplomatiques en 1921. La canonisation de Jeanne doit elle être perçue comme une étape importante de ce rapprochement ou comme une anecdote ?
Non, c’est vraiment une étape importante. À la suite de cette dynamique de rapprochement (…), il y a eu quelques tensions au moment du «cartel des gauches», entre le gouvernement français, l’épiscopat et le Vatican ; mais la dynamique était lancée et elle s’est confirmée ensuite.
La canonisation est une étape symbolique, qui n’était pas simplement anecdotique parce qu’elle marque une dynamique historique forte. Cela s’inscrit aussi dans une dynamique politique.