Chers amis,
La liturgie du deuxième dimanche de l’Avent nous invite à contempler la figure de St Jean-Baptiste, le précurseur. Le « plus grand des enfants des hommes », comme aime à l’appeler Jésus, a pour mission de préparer la venue du Sauveur. Il désire faire entrer le peuple juif dans une démarche de conversion. A la différence du Carême, le temps de l’Avent, bien que temps d’ascèse, n’est pas un temps de pénitence. En effet, St Jean-Baptiste demande que le peuple fasse la lumière sur sa relation avec Dieu, sur sa fidélité à la Loi. Il incite à une conversion de vie, à la simplification de celle-ci.
Il invite ses contemporains à écouter le Seigneur qui vient. Pour cela, il faut examiner en vérité sa fidélité à la Parole qu’est l’Ecriture, la Loi et les Prophètes. Par sa parole forte et percutante, le Précurseur interpelle les grands comme les petits de son peuple afin que chacun puisse, personnellement, entrer dans une démarche de conversion. Il les invite à la fidélité au don reçu d’un Dieu qui les aime. Il désire que la vie quotidienne de ses contemporains soit conforme de l’intérieur à la Parole donnée à leurs Pères.
St Jean-Baptiste nous parle encore aujourd’hui. « Voici le Seigneur qui vient. Il tient la pelle à vanner. » Il nous invite depuis 2000 ans à entrer dans cette démarche de conversion de notre vie, afin que celle-ci soit conforme à la Vérité de Celui qui vient. Pour vivre unis au Christ, venu nous réconcilier avec le Père, le précurseur souhaite, qu’à notre tour, nous regardions notre vie. Et la grande question qu’il posait aux juifs sur le bord du Jourdain, il la pose également à notre temps : « Est ce que je suis fidèle aux promesses de l’Alliance réalisées lors de mon baptême ? »
Le temps de l’Avent est le temps du questionnement, le temps de la mise en perspective de la réalité de notre vie sous le regard de notre union au Christ. N’ayons pas peur de nous regarder en vérité. C’est la garanti de vivre de la vraie joie et de la vraie paix offertes par l’Enfant Nouveau Né.
Don Matthieu de Neuville, p +