En France, les députés ont commencé lundi 29 juin l’examen en deuxième lecture du projet de loi de bioéthique, qui ouvre l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules. Mgr Michel Aupetit, dénonce un «projet injuste et inégalitaire » que le gouvernement semble considérer comme une priorité alors que le pays sort de trois mois de confinement ». Le projet de loi de bioéthique suscite son indignation, aussi bien quant au fond qu’en ce qui concerne le calendrier des débats parlementaires. »
«L’empressement des députés est pointé du doigt». Et l’archevêque de Paris invite au contraire à « tirer les leçons du confinement », soulignant la situation dans les maisons de retraite des personnes âgées et la « prétendue égalité revendiquée par des personnes qui se trouvent dans des situations particulières », et auxquelles s’adressent ces lois bioéthiques.
L’archevêque de Paris relève « une certaine obsession à faciliter l’élimination des enfants dans le ventre de leurs mères en faisant de l’IVG une priorité en temps de confinement, alors même que les urgences cardiovasculaires restaient en souffrance pour favoriser l’accueil des patients atteints par le Covid-19 ». Il remarque que cette « obsession » est « relayée par certains amendements discutés actuellement en commission spéciale de l’Assemblée nationale ». « La pandémie a rappelé notre commune vulnérabilité, la nécessité de revenir à une certaine sobriété, la richesse en même temps que la fragilité des relations familiales ». Et pourtant, « nous voici engagés de nouveau tête baissée dans le bouleversement des relations généalogiques qui structurent la personne, dans la banalisation des embryons humains sélectionnés, analysés et jetés comme de vulgaires produits consommables ». Ainsi, pour Mgr Aupetit, « ce choix de favoriser l’industrie procréatique (…) montre bien les raisons mercantiles qui fondent ce projet ».