Traditionnellement, le mois de novembre est consacré aux âmes du Purgatoire. L’Église prie alors solennellement pour que les âmes des fidèles trépassés non complètement lavées dans le sang de l’Agneau puissent enfin jouir de la vision béatifique au Ciel.
De nos jours, comme le regrettait fortement Jean-Paul II, cette grande vérité est quelque peu oubliée dans la pastorale qui occulte trop souvent la question des fins dernières. L’Église, elle, s’en soucie. Tous les prêtres peuvent même dire trois messes le 2 novembre, journée commémorative solennelle des défunts.
Mais l’Église consacre aussi en ce mois d’autres offices, prières et messes solennelles pour les défunts. Afin de rappeler cette vérité primordiale de foi qu’est l’existence du Purgatoire, il est bon de commenter l’homélie du Pape lors de la messe pour les cardinaux et évêques défunts le 3 novembre :
« Sur
terre, ils ont aimé l’Église en l’église locale leur épouse. Il est juste que
l’Église se souvienne d’eux pour qu’ils puissent jouir de la félicité
éternelle, s’ils sont encore retenus par les flammes du Purgatoire. Les défunts
ne peuvent pas prier pour eux-mêmes mais nous pouvons intercéder pour eux, par mode de suffrages, en
offrant à la Miséricorde divine pour le repos de leur âme nos prières
(indulgence plénière), nos sacrifices, nos offrandes et surtout en faisant dire des messes. »