Le pape François a dénoncé les sentences qui, « selon une jurisprudence qui s’auto-définit comme “créative”, inventent un “droit de mourir” privé de tout fondement juridique », ainsi que « l’empiètement du juge dans des domaines qui ne lui sont pas propres, surtout dans le domaine des soi-disant “nouveaux droits”, avec des sentences qui semblent préoccupées d’exaucer des désirs toujours nouveaux, détachés de toute limite objective ».
Le pape François a reçu en audience les juristes membres du Centre d’Études « Rosario Livatino » ce vendredi matin 29 novembre 2019, à l’occasion du Congrès national sur le thème « Magistrature en crise. Parcours pour retrouver la justice ». Il les a invités à contribuer à la construction de la « concorde » dans la société civile.
Livatino[1],
a souligné le pape, « est un exemple, non seulement pour les magistrats,
mais pour tous ceux qui œuvrent dans le domaine du droit : pour la
cohérence entre sa foi et son engagement de travail, et pour l’actualité de ses
réflexions ». Il a aussi laissé « un exemple lumineux de la manière
dont la foi peut s’exprimer pleinement dans le service de la communauté civile
et de ses lois ; et de la manière dont l’obéissance à l’Église peut aller
de pair avec l’obéissance à l’État ».
[1] Rosario Livatino était un magistrat italien et militant catholique, engagé notamment dans la lutte contre la mafia. Assassiné par le groupe Stidda, le pape Jean-Paul II l’a défini comme un « martyr de la justice et indirectement de la foi ». La cause pour sa béatification a été entreprise par l’Église catholique.