Le pape dit à propos de Jean le Baptiste : « Le plus grand finit ainsi », et il précise que « Jean savait tout cela », il l’avait dit dès le début, en parlant de Jésus: « Il faut qu’il croisse et que je diminue », et lui s’est finalement « diminué jusqu’à la mort ». En tant que « précurseur du Christ » c’est lui qui le désigna à ses disciples, et sa lumière « s’est éteinte peu à peu », jusqu’à « l’obscurité de cette cellule », où, seul, en prison, il est décapité.
Puis le pape médite sur les causes de ce martyre : « des attitudes humaines qui portent à prendre la vie d’un chrétien, d’une personne honnête et à en faire un martyr ».
Jean, une vie donnée
Le pape démasque le ressort de sa mort tragique : « Derrière ces personnages, se cache le diable, semeur de haine dans le cœur d’Hérodiade, semeur de vanité dans le cœur de la jeune fille, semeur de corruption dans le cœur du roi ».C’est ainsi que Jean meurt dans sa cellule, dans l’anonymat, «comme tant de nos martyrs », fait remarquer le pape. Et sa mort constitue le témoignage « d’un grand homme et d’un grand saint » : «La vie n’a de valeur que lorsqu’elle est donnée dans l’amour, dans la vérité, donnée aux autres, dans la vie quotidienne, dans la famille », conclut le pape François.