Le Carême est un temps pour « se consacrer à une saine écologie du cœur », « un temps propice pour faire de la place à la Parole de Dieu », a déclaré le pape François. « En effet, dans la Bible, le Seigneur aime nous parler dans le désert », qui est « le lieu du détachement par rapport au vacarme qui nous entoure. C’est l’absence de paroles pour faire de la place à une autre parole, la Parole de Dieu ». « Nous avons besoin de prier », a-t-il souligné, pour apprendre à « distinguer la voix du Seigneur qui nous parle, la voix de la conscience, la voix du bien »
Le désert est le lieu de l’essentiel. Regardons notre vie : combien de choses inutiles nous entourent ! Nous poursuivons mille choses qui semblent nécessaires et qui, en réalité, ne le sont pas. Comme cela nous ferait du bien de nous libérer de toutes ces réalités superflues, pour redécouvrir ce qui compte, pour retrouver les visages de ceux qui sont à côté de nous ! Là aussi, Jésus nous donne l’exemple en jeûnant. Jeûner, c’est savoir renoncer aux choses vaines, au superflu, pour aller à l’essentiel. Jeûner, ce n’est pas seulement pour maigrir, jeûner c’est aller justement à l’essentiel, c’est chercher la beauté d’une vie plus simple.
Le désert,
enfin, est le lieu de la solitude. Aujourd’hui encore, près de nous,
il y a beaucoup de désert. Ce sont les personnes seules et abandonnées. Combien
de pauvres et de personnes âgées sont à côté de nous et vivent dans le silence,
sans clameur, marginalisés et rejetés ! Parler d’eux n’attire pas les
foules. Mais le désert nous conduit à eux, à ceux que l’on fait taire et qui
demandent notre aide en silence. Combien de regards silencieux qui demandent
notre aide ! Le chemin de désert du Carême est un chemin de charité envers
celui qui est plus faible.