Chers amis,
Enfin ! Sans chercher à voir le verre à moitié vide ou à moitié plein, en redisant ce que disent les évêques sur l’absurdité et l’irréalisme de la « jauge » demandée par l’Etat de 30 personnes par messe, je suis heureux de pouvoir célébrer le 1er dimanche de l’Avent avec vous. C’est cela que je voudrai retenir pour cette nouvelle année liturgique. Je vous invite à lire le communiqué de notre évêque à propos de la démarche préparatoire à la fête de la Nativité.
Je souhaite mettre notre année qui commence sous le signe de la Charité, en parcourant les 3 charités de St Martin (envers les pauvres, envers l’Eucharistie et envers les frères). Comme nous travaillons l’encyclique Laudato Si, nous devons nous rappeler que « tout est lié ». L’une ne peut exister sans l’autre. Mieux, les trois se compénètrent pour ne former qu’une seule Charité, l’offrande du Christ sur la Croix. (cf. le vitrail du chœur de La Roche Clermault)
Pour l’Avent qui débute ce week-end, je souhaiterai que nous allions à la crèche contempler l’Enfant Roi avec dans notre cœur la Charité fraternelle (nous entrerons plus particulièrement dans la charité envers les pauvres au Carême et dans la charité eucharistique pour le temps pascal). Dieu se fait Homme pour que les hommes reviennent vers Lui, soient unis à Lui et en Lui. Il vient sur Terre pour réconcilier les hommes avec Lui afin qu’ils puissent se réconcilier entre eux.
Nos déchirures et nos divisions (intérieures et extérieures) manifestent que nous avons encore besoin de nous rapprocher du Seigneur. Ce temps de l’Avent peut devenir, pour chacun d’entre nous, l’occasion de nous examiner à la lumière du Christ venant nous réconcilier. Il s’achèvera, au cours du week-end du 4e dimanche de l’Avent, par une proposition de pèlerinage, sur les traces de St Martin (du lieu de la réconciliation qu’est Candes jusqu’au cœur de notre paroisse qu’est Chinon). Ce sera l’occasion de demander à Dieu, venant vivre au milieu de nous, de nous réconcilier avec Lui, afin de pouvoir nous réconcilier en nous et entre nous. Don Matthieu de Neuville, p+