Le dimanche 10 octobre à Rome, le pape François a ouvert solennellement le processus qui aboutira au Synode des évêques en 2023, sur la démarche synodale de l’Eglise universelle. Le Souverain Pontife a développé sa pensé  à partir des thèmes « communion, participation, mission ». Dans tous les diocèses, cette ouverture s’est réalisée le dimanche 17 octobre. Mgr Jordy l’a fait au cours d’une grand’ messe à la Cathédrale.

La première étape de ces trois années est une consultation du peuple de Dieu avec un questionnaire au niveau local (paroisse et mouvement catholique). Celui-ci a été adressé à la paroisse par l’intermédiaire d’un ambassadeur mandaté par celle dernière.

Aujourd’hui, l’EAP travaille aux modalités permettant à chacun de pouvoir participer à cette grande consultation (qui ne doit pas être individuelle, mais communautaire et fraternelle), qui doit s’achever le 31 janvier 2022. Nous reviendrons très prochainement vers vous pour vous signifier comment nous allons œuvrer ensemble dans cette démarche.

Une réponse

  1. Premier commentaire, d’ordre méthodologique (et statistique!): pour résumer la variété d’opinions des membres d’un groupe (entre l’extrême conservatisme et l’extrême progressisme) comme pour résumer au mieux les notes d’un élève entre 0 et 20 dans diverses matières, le moins mauvais paramètre de premier ordre est la moyenne. Or au niveau des paroisses on nous demande de travailler en équipes (de mouvements, de services, de jeunes, d’aumôneries,…) ce qui est bien sûr louable mais ne peut que donner un consensus mou dans chaque groupe, de l’eau tiède, une moyenne, puis, de la même façon, pour l’agrégation de ces groupes au niveau de la paroisse, puis de chaque évêché, de la CEF et enfin au niveau du Vatican. A ma connaissance la méthodologie précise à appliquer n’est absolument pas publiée par le Vatican donc chaque évêque, chaque curé peut faire un peu ce qu’il lui plaît. Si, à chaque niveau d’agrégation, on s’en tient à « moyenner » les opinions il est hautement probable, mathématiquement, que la conclusion au niveau du Vatican sera « tout va très bien, votre éminence !». Est-ce vraiment là que le Saint Esprit souhaite mener l’Église ?
    Deuxième commentaire qui renforce le premier:Le « questionnaire » proposé par le diocèse de Tours comporte 6 questions et suggère que chaque groupe ne réponde qu’à une question. C’est extrêmement réducteur (1 sujet au lieu de 6 cela fait 6 fois moins de discussions, de dialogues). Le problème est d’autant plus évident que le document publié en Français par le Vatican (SYNODE:le questionnaire du Pape à tous les catholiques) comporte , sauf erreur de ma part, 48 questions assez précises réparties sur 10 thèmes. Pourquoi cette réduction? Qui en a décidé? Dans quel but?
    Troisième commentaire, d’ordre statistique encore: j’affirme que des solutions existent pour éviter l’eau tiède. Elles sont bien connues des instituts de sondage ou des entreprises qui par les questions posées au public ou à leurs clients et par la méthode proposée pour y répondre (par exemple avec une échelle de notes entre 0 et 10) seraient capables de dire, par exemple, que 22% des sondés ou des clients (choisis pour être représentatifs – ce qui reste à démontrer pour les participants au processus réellement mis en œuvre dans chaque diocèse !) jugent – toujours par exemple! – que les homélies dominicales sont remarquables et/ou instructives. Malheureusement les questions posées aux équipes paroissiales (enfin une sur 6!) dans le processus lancé par le diocèse appellent des réponses très littéraires et ne permettent pas ce genre d’approche qui serait bien plus instructive, de la même façon que pour un élève dont la moyenne est 10 il est instructif de savoir s’il a 0 en mathématiques et 20 en Français ou le contraire.
    Quatrième commentaire: la crainte que l’absence d’information sur la méthode suivie à chaque niveau d’agrégation (comment ? par qui ?, quel retour aux participants des différents groupes ?) ne soit qu’un triste indice de la difficulté de la hiérarchie catholique à s’affranchir du secret et du cléricalisme. L’alternative serait que même si, de toute évidence, l’Église n’est ni un institut de sondages ni une entreprise avec des clients, son management n’ait pas su poser correctement ses objectifs ni s’entourer des compétences indispensables pour être efficace. Ce ne serait pas plus réjouissant
    Pour terminer je dirai que le processus tel qu’il semble se dessiner ne me paraît pas tout à fait dans l’esprit du document préparatoire (mais aussi des discours du Pape François)qui parlait « d’un processus ecclésial impliquant la participation et l’inclusion de tous, qui offre à chacun -en particulier à ceux qui pour diverses raisons se trouvent marginalisés – l’opportunité de s’exprimer et d’être écoutés pour contribuer à l’édification du Peuple de Dieu ». (page 3 du document préparatoire). Mais j’espère avoir tort et que si ce commentaire reste sans ouverture de dialogue c’est uniquement la faute du site internet de la paroisse!

    Jean POUZET

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