Dans sa catéchèse du 24 juin, le Pape François a pris l’exemple du roi David pour rappeler que la prière n’est pas faite pour les parfaits mais pour nous qui chutons, qui nous détournons parfois de Dieu. La prière nous permet de surmonter toutes nos incohérences et nous maintient en relation avec Dieu.
« Regardons David, pensons à David. Saint et pécheur, persécuté et persécuteur, victime et bourreau. David a été tout cela. Et nous aussi, nous enregistrons dans notre vie des traits souvent opposés; dans la trame de la vie, tous les hommes pèchent souvent d’incohérence. Il n’y a qu’un fil rouge, dans la vie de David, qui donne une unité à tout ce qui arrive: sa prière. Elle est la voix qui ne s’éteint jamais. David saint, prie; Davide pécheur, prie; David persécuté, prie; David persécuteur, prie. David bourreau, prie lui aussi. C’est le fil rouge de sa vie. Un homme de prière. C’est la voix qui ne s’éteint jamais: qu’elle prenne le ton de la joie, ou celui de la plainte, c’est toujours la même prière, seule la mélodie change. Et en agissant ainsi, David nous enseigne à tout faire entrer dans le dialogue avec Dieu: la joie comme la faute, l’amour comme la souffrance, l’amitié comme la maladie. Tout peut devenir une parole adressée au “Toi” qui nous écoute toujours.
David, qui a connu la solitude, n’a en réalité jamais été seul! Et au fond, c’est la puissance de la prière, chez tous ceux qui lui font place dans leur vie. La prière t’ennoblit, et David est noble parce qu’il prie. Mais c’est un bourreau qui prie, il se repent et la noblesse revient grâce à la prière. La prière nous ennoblit: celle-ci est en mesure d’assurer la relation avec Dieu, qui est le vrai compagnon de route de l’homme, au milieu des mille épreuves de la vie, bonnes ou mauvaises: mais la prière doit toujours être présente. Merci, Seigneur. J’ai peur, Seigneur. Aide-moi, Seigneur. Pardonne-moi, Seigneur. »