La liturgie de cette semaine, à travers les lectures, nous invite à la miséricorde.
C’est un mot, soit peu utilisé, soit galvaudé, mais que pourtant, nous devrions prendre très au sérieux. En effet, c’est un des noms de Dieu : Le Miséricordieux. Etymologiquement, miséricorde, vient du latin misereri (avoir pitié) et cor (cœur). Cela veut donc dire un cœur qui a pitié, ou autrement dit un cœur qui aime parce qu’il voit la misère de l’autre. Dans l’Evangile d’aujourd’hui, le maitre du domaine parle de « bonté ». D’une manière très pratique, la miséricorde nous prend aux entrailles, à la manière d’une mère vis à vis de son enfant. Régulièrement, le Christ est pris « aux entrailles », face à la misère des hommes. Le pape François nous dit ainsi que « la miséricorde est l’acte suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre ». Dieu est tellement miséricordieux qu’Il se fait homme et vient à notre rencontre pour que nous puissions vivre avec Lui, auprès de Lui.
Il y a une vraie asymétrie entre Dieu et moi. Malgré la technicité de notre monde qui nous fait croire que nous sommes les maîtres grâce au développement scientifique, Dieu reste le Tout Autre qui vient vers moi parce qu’Il m’aime et veut se donner à moi. Il nous faut découvrir toujours et tous les jours l’amour de Dieu sur nous, qui nous pousse d’une certaine manière à nous donner à Lui et à nos frères, comme une réponse à l’Amour fondamental et primordial. Ste Rose de Lima nous dit ainsi : « Quand nous servons les pauvres et les malades, nous servons Jésus. Nous ne devons pas nous lasser d’aider notre prochain, parce qu’en eux, c’est Jésus que nous servons. »
Alors cette semaine, nous pouvons prendre la résolution, soutenue par la prière et la grâce eucharistique dominicale, de vivre davantage de cet Amour de Dieu et de nous mettre donc davantage au service de notre prochain. Pour nous aider dans cette initiative, l’Eglise nous donne les œuvres de miséricorde corporelle et spirituelle, au nombre de 7 chacune :
« Donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les pèlerins, assister les malades, visiter les prisonnier, ensevelir les morts. »
« Conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts. »