Le pape François a parlé « du risque d’une foi vécue de manière intimiste ». Il affirmait que la familiarité sans l’Église, sans le peuple, sans les sacrements est dangereuse » … « C’est une familiarité qui passe par le fait d’être ensemble, à table, pour discuter », note le Pape.
« Une familiarité sans communauté, sans relations humaines, sans partage du pain, sans sacrements, peut courir le risque de devenir ‘gnostique’, évanescente ». C’est-à-dire, peut se réduire à « une familiarité pour moi seul, détaché du peuple de Dieu ». Tandis que « la familiarité des apôtres avec le Seigneur, était toujours communautaire, toujours à table, signe de la communauté. C’était toujours avec le sacrement, avec le pain ».
« L’isolement auquel nous sommes contraints en ce moment à cause de la pandémie », ne doit pas entraîner « le risque de nous habituer à vivre une foi intimiste » …
La familiarité vécue à travers les moyens de communication représente aujourd’hui, explique le pape, « un moyen de ‘sortir du tunnel, pas pour y rester’ ». Le pape « nous invite donc, à ne pas considérer cette modalité comme normale, même si elle apporte depuis quelques semaines un réconfort à de nombreuses personnes en les soutenant dans la solitude et l’épreuve ».
Les chrétiens sont « insérés dans la communauté, dans le peuple de Dieu », en concluant : « Un peuple dans la chair qui rompt le pain, écoute la Parole, partage dans la charité et proclame la joie de l’Évangile … Un peuple qui se sent accompagné au quotidien par le pape, et qui regarde avec gratitude ces nombreux prêtres, religieux, bénévoles qui, de nos jours, ont trouvé le moyen d’être concrètement proches des mourants, des malades, des rejetés, en risquant leur vie et, dans de nombreux cas, en les sacrifiant. »