En ce temps de Carême, nous sommes invités à intensifier tout particulièrement notre vie de prière. Et comme nous avons un peu plus de temps libre puisque nous nous sommes privés de certains loisirs et que nos repas se sont sensiblement écourtés (grâce à notre jeûne), voici les différentes façons de nous (re)lancer dans l’aventure de la prière :
-La forme de prière la moins accessible à nos sens, c’est l’adoration. Face à l’infini de Dieu, infini de puissance, d’amour, de pardon, je peux tomber en adoration : je reconnais la grandeur de Dieu et mon âme reconnaît sa petitesse devant son Créateur. « Mon Dieu, tu es grand ! Mon Dieu je t’adore dans tout ce que tu es ! ». L’adoration exalte la grandeur du Seigneur qui nous a fait (cf. Ps 95,1-6) et la toute-puissance du Sauveur qui nous libère du mal. Il se fait présent à l’intime de mon âme.
-Dans la prière de demande: nous nous tournons vers Dieu pour le supplier : demander, réclamer, appeler avec insistance, invoquer, clamer, crier, et même « lutter dans la prière » (cf. Rm 15,30 et Col 4,12). Je reconnais que Dieu est mon tout, qu’il est mon espérance. Après une demande de pardon, préalable à une prière juste et pure, nous demandons : « Que ton Règne vienne ». Et pour cela, nous demandons au Seigneur de nous accorder tout ce qui hâtera la venue de son règne (la justice, la force, la tempérance, la patience, …).
–La prière d’intercession me rend semblable à Jésus. Par elle, je demande à Dieu quelque chose pour un autre. Je l’implore d’accorder de bonnes choses à mes frères, de leur donner son salut. (Pensons à relire ce bel épisode d’Abraham : Gn 18, 16-33). Dans l’intercession, celui qui prie ne « recherche pas ses propres intérêts, mais songe plutôt à ceux des autres » (Ph 2,4), jusqu’à prier pour ceux qui lui font du mal.
–La prière d’action de grâce (ou de remerciement). La principale action de grâce que nous rendions, c’est le sacrifice de la Messe, puisqu’Eucharistie veut dire « action de grâce » en grec. Lors de la messe, nous remercions Dieu de nous aimer en lui donnant le plus beau cadeau qui soit : le sacrifice de Jésus qui donne sa vie par amour. Nous ne possédons rien de plus précieux que ce don. Jésus se donne en oblation, en offrande à son Père. L’action de grâces des membres du Corps (les chrétiens) participe à celle de leur Chef (Jésus le Christ).
–La prière de louange, elle, reconnaît que Dieu est Dieu. Elle le chante pour lui-même, elle lui rend gloire pour tout ce qu’il a fait mais, plus encore, pour tout ce qu’IL EST. La louange intègre les autres formes de prière et les offre à Dieu. La foi est une pure louange. Au Ciel, dans une adoration permanente, nous serons dans une louange éternelle. La messe, offrande pure de tout le corps du Christ à la gloire du nom de Dieu, est le sacrifice de louange.
don Clément +
Cf. Catéchisme de l’Église Catholique, n°2623-2649
